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Biographie de l'artiste pour Tcheka

Manuel Lopes Andrade, ou plus simplement Tcheka, est né le 20 juillet 1973, au port de Ribeira Barca, (petit village de pêcheurs) rattaché à la commune de Santa Catarina, sur la côte ouest de l’île de Santiago, la plus africaine des îles du Cap-Vert. Et comme souvent au Cap Vert, Tcheka a grandi dans une famille de musiciens; avec un père violoniste et un frère (parmi dix) chargé de son éducation musicale... Bref, le jeune Tcheka n'a pas vraiment eu le choix : il sera musicien ! À 8 ans, contraint et forcé, il apprend à jouer de la guitare acoustique. À 9 ans, il intègre l’ensemble familial sous la direction sévère de son père. Comme beaucoup de Capverdiens, il ne peut poursuivre ses études secondaires par manque de moyens financiers et passe son adolescence à pêcher, plonger et explorer les rivages de son village. Et c'est à cette époque qu’il commence à composer des chansons. Dominée par les sommets inquiétants de la Serra Malagueta, bordée par les flots agités de l’océan, l'endroit offre à l’artiste le cadre idéal qui va façonner sa vision personnelle du monde. Paradoxalement, Tcheka réussit à élargir son champ musical grâce à son premier emploi sans lien aucun avec la musique. En 1991, à 18 ans, il est engagé comme caméraman assistant par la télévision nationale TNCV à Praia, la capitale du Cap-Vert. Pendant neuf ans, Tcheka mène une double vie: caméraman le jour, musicien la nuit, jouant avec des amis dans les bars, les hôtels et les restaurants de la capitale et des ses environs. Son premier enregistrement: Ma’n ba des des kumida da ? [Y aura-t-il une moisson cette fois-ci?] fait partie d’une compilation intitulée Cap-Vert Les Enfants, parue en 1999 au profit d’une association humanitaire. Il travaille encore à plein temps à la TNCV à l’époque, et cette première prestation discographique reste confidentielle. L’année 2000 marque un tournant décisif dans sa carrière avec la sortie de la compilation Ayan: New Music from Cape Verde. Tcheka y interprète trois titres dont la version originale de Primeru bes kin ba Cinema [La première fois que je suis allé au cinéma] qui raconte avec légèreté mais force détail sa découverte du monde du cinéma. La chanson ne fait pas que réinventer ce moment formateur de sa vie: la perte soudaine, effrayante et irrévocable de l’innocence au profit de la séduction de l’écran. Elle instaure également la prédominance de l’image dans la thématique et la méthodologie narrative de ses compositions. Tcheka décrit ainsi son processus créatif: « Pour moi, une chanson est une séquence d’images, succession de photos devant mes yeux. La mélodie se déroule comme une histoire dans ma tête et j’écris le texte d’après cette vision. » De fait, son approche particulière, non linéaire, le différencie immédiatement de tous les autres artistes cap verdiens. Ses chansons se caractérisent souvent par de brusques modifications de tempo, des glissements mélodiques, des changements de sujets et d’atmosphères, très évocateurs des coupures et des transitions cinématographiques. 2002 : signature d'un contrat chez le grand et boulimique label franco-capverdien Lusafrica débouchant en 2003 sur son premier album solo, Argui [Debout!] qui confirme Tcheka comme virtuose de la guitare et auteur compositeur à l’inspiration singulière. Si cet album inclue des morceaux très attachants, "Argui!" est cependant un peu décevant, puisque le jeune Tcheka a cédé à des arrangements musicaux souvent trop sirupeux, avec l'appel à des instruments certes dans le vent, en tout cas à la "norme Lusafrica", mais sans rapport avec sa propre musique. Attention, cet album n'est pas sans intérêt : Techka y reprend les deux titres prêtés à Lura, "Tabanka Assigo" et "Ma N'ba dês bês kumida dâ". Mais Tcheka ne cache pas que son deuxième album est beaucoup plus personnel. Le succès pousse Tcheka à se consacrer à plein temps à la musique. En octobre 2005, il participe au concours « Découvertes Musiques du Monde », organisé à Dakar par Radio France International, et le remporte, rentrant au pays avec - enfin - un début de célébrité. 2005 : parution de Nu Monda [Allons désherber], dans les semaines qui suivent le concours, qui le propulse véritablement sur la scène des musiques du monde et lui confère un statut d’avant garde de la musique capverdienne. A l'écoute de l'album "Nu Monda", on ne peut s'empêcher de penser - avec bonheur - que Tcheka démarre là où Orlando Pantera s'est arrêté. Tout y est, la pureté du son, les thèmes originaux abordés avec finesse et humour, la recherche dans les rythmes, le jeu de la voix qui court, s'arrête, rebondit. Mais c'est avec une grande fermeté que Tcheka réfute toute influence de Pantera, en précisant - avec raison - qu'il ne se limite pas seulement au batuque, rythme de Santiago que Pantera a rénové. 2007 : parution de son dernier album Longui, le 5 novembre 2007 : une superbe production du brésilien Lenine et un travail musical et vocal très abouti : à tel point que certains morceaux (Ana Maria à écouter de toute urgence...) font immanquablement penser à Richard Bona ! Bref on attend la prochaine production de Tcheka de pied ferme !

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